Oui, la question peut sembler surprenante : « Quel est mon environnement et qui suis-je en tant que jardinier ? » Pourtant, cette double réflexion est essentielle pour réussir ses premières cultures. Elle vous permet non seulement de définir votre approche du jardinage en tenant compte à la fois de votre environnement (climat, espace, sol…) et de vos propres caractéristiques (temps, compétences, intérêts, objectifs…), mais aussi d’identifier le style de jardinage, les méthodes de culture ou le type de potager qui seront les mieux adaptés à vos besoins.
L’objectif est d’essayer de vous guider dans vos choix, en adoptant une approche qui minimisera les dépenses inutiles et valorisera la récupération des déchets, tout en maximisant vos chances de succès.
Bien sûr, d’autres questions sont à considérer et je vais vous fournir des exemples , des questions et réponses pour vous aider à découvrir le style de jardinage qui vous conviendra le mieux, pour vous permettre de commencer avec confiance .
Question numéro 1 : Quel est mon environnement ?
Étudier votre environnement est la base pour commencer et comprendre vos besoins pour l’aménagement de votre futur potager.
Est-il froid, pluvieux, venteux, chaud ou pollué ? Quelles sont les structures du sol ? Connaître votre climat est un atout pour déterminer l’emplacement de vos plantes et les plantes que vous pourrez cultiver et pour savoir quel terreau et quel drainage seront les plus adaptés à votre environnement .
Exemples :

Environnement Froid :
Pendant la période hivernale, lorsque les températures sont extrêmement basses, il est important les variations de température , de prendre des photos avant et après la période hivernale, d’observer les plantes résistantes et de mettre en place des solutions d’urgence en prévision des saisons prochaines. Pour protéger vos plantes, créez et renforcez un microclimat plus chaud autour d’elles. Cela vous aidera à minimiser les effets du gel et à garantir la survie de vos plantes jusqu’au retour des températures plus clémentes .

Environnement pluvieux :
S’il pleut beaucoup, votre mode de culture devra assurer un bon drainage pour évacuer l’excès d’eau. Un sol mal drainé provoque la perte de vos plants par pourrissement des racines.

Environnement Venteux :
Certaines plantes, telles que les courgettes et les tomates , sont particulièrement sensibles au vent et peuvent se casser ou se pencher même avec un tuteur . En fonction des saisons, surtout pendant les périodes de vents forts ou de tempêtes, il est important de considérer l’intensité et la direction du vent, ainsi que les périodes de vents forts au cours de l’année, pour s’adapter. Il est recommandé de mettre en place des solutions, telles que l’installation d’un brise-vent (ou l’utilisation d’un mur existant comme brise-vent si possible) , la plantation d’arbres ou de haies plus robustes, afin d’offrir une protection supplémentaire.

Environnement Chaud et Ensoleillement :
Environnement Chaud : Si vous vivez dans une région chaude, il est essentiel que votre mode de culture se concentre sur la rétention d’eau afin d’éviter le stress hydrique et le dessèchement de vos plants. Vous pouvez mettre en place un dispositif de réserve d’eau, comme un olla.
Ensoleillement : Relevez soigneusement la quantité de lumière solaire directe, le nombre d’heures d’ensoleillement quotidien et les périodes d’ombre. Cela vous permettra de déterminer les besoins en lumière de vos plantes et d’ajuster leur emplacement pour améliorer leur bien-être.
Environnement pollué :
Il sera nécessaire de créer un écosystème sain pour vous et vos plantes en utilisant des variétés qui purifient l’air et des plantes aromatiques dégageant des odeurs agréables. Si vous avez un balcon, vous pouvez également choisir des plantes spécifiques pour absorber les polluants et produire de l’oxygène, contribuant ainsi à une meilleure qualité de l’air, même dans un espace limité.

Les Différentes Structures de Sol
La structure des sols varie considérablement, influençant directement la culture des plantes. Bien que chaque plante ait des préférences spécifiques en matière de sol, il est souvent possible d’adapter le sol existant. Par exemple :
- Sol carence , face à un sol carencé et dépourvu de nutriments, vos plantes risquent de souffrir de carences, de s’affaiblir et de devenir plus sensibles aux maladies.vous avez la possibilité soit de créer votre propre engrais, soit d’en acheter.
- Les sols argileux, Bien que riches en nutriments et retenant bien l’eau, les sols argileux peuvent se compacter. Il faudra donc prévoir un bon drainage pour éviter l’asphyxie des racines. C’est pourquoi il faudra aérer le sol avec des matières telles que le compost, le paillis, le broyat et les engrais verts(Exemples : la phacélie, la moutarde, le seigle). Ces amendements organiques améliorent la structure du sol en créant des passages pour l’air et l’eau. Leur décomposition progressive enrichit également le sol en nutriments essentiels. Un sol aéré favorise un développement racinaire sain et vigoureux, crucial pour l’absorption des éléments nutritifs et une meilleure résistance a certaine maladie.
- À l’inverse, les sols sableux, bien que drainants et se réchauffant rapidement, ont du mal à retenir l’eau et les nutriments. Pour améliorer leur structure et leur fertilité, on peut utiliser différents amendements tels que des matières organiques, la fibre de coco, la perlite et la vermiculite…
- Les sols limoneux , sont appréciés pour leur grand fertilité et leur texture fine, offrant un bon équilibre entre rétention d’eau et drainage. Cependant, leur structure fragile les rend sensibles à la compaction et à l’érosion. Pour préserver leur richesse, il est recommandé d’apporter régulièrement de la matière organique, comme du compost ou du paillis, afin de maintenir leur fertilité et leur structure.