Les secrets du jardinier : Saga 4 environnement Venteux

Quand j’ai commencé le jardinage, j’ai dû faire face à un imprévu dès le début : je retrouvais mes plantes cassées (tomates, courgettes, pommes de terre, etc.). Au départ, je pensais que c’était l’œuvre d’un animal, car des chats, même si je n’en ai pas, viennent constamment se battre et faire leurs besoins dans mon potager. Malgré avoir surélevé le potager, cela n’a rien changé.

J’ai donc décidé de mettre mes plants à pousser dans une autre pièce. Une fois qu’ils ont grandi, je les ai remis à l’extérieur avec un tuteur, puis j’ai observé attentivement. C’est là que j’ai constaté un changement majeur dans mon environnement : la végétation qui faisait auparavant barrage n’était plus là. Il n’y avait plus d’obstacle pour bloquer ou ralentir le vent.

Je me suis alors rendu compte que je devais faire face à deux obstacles principaux : les chats et le vent.

Je vais vous partager les solutions qui m’ont été utiles, en espérant qu’elles le seront également pour vous .

Repérer le Vent Dominant chez Vous

Pour déterminer la direction du vent dominant chez vous, la clé est l’observation. Prenez le temps de regarder autour de vous.

  • Observez les arbres : Le mouvement de leurs feuilles et de leurs branches est un excellent indicateur de la direction du vent.
  • Regardez les objets suspendus : Si vous avez des décorations extérieures, comme une girouette, des drapeaux ou même du linge étendu, leur balancement vous montrera d’où vient le vent.

En collectant ces informations visuelles, vous saurez précisément quelle est la provenance des vents les plus fréquents dans votre jardin.

Une fois cette observation faite, plusieurs solutions s’offrent à vous .

Comment luter contre le vent

Une fois que vous avez bien compris la direction du vent, plusieurs solutions s’offrent à vous : vous pouvez utiliser des tuteurs, installer des brise-vent naturels (comme de la végétation) ou artificiels ou encore planter derrière un mur existant.

Tuteurage : solutions économiques et commerciales

Pour un tuteur naturel, vous pouvez vous servir d’arbres existants (ou de branches solides) pour soutenir d’autres plantes. Le tuteurage est essentiel pour soutenir vos plantes fragiles. Voici différents types de tuteurs:

Economiques et naturelles

Vous pouvez trouver des débris de bambou ou d’arbres au bord des rivières après chaque période de forte pluie. Cette méthode présente un double avantage : elle permet de nettoyer les bords des rives tout en récupérant gratuitement des tuteurs, des noix de coco, et d’autres matières naturelles pour votre potager. Le seul coût ici est votre temps et votre effort, mais le matériel est gratuit.

Achats

Si vous préférez des solutions prêtes à l’emploi, vous avez la possibilité d’acheter des tuteurs en magasin. Il existe plusieurs modèles, notamment en acier, en bambou ou en plastique. Choisissez le type et la solidité des tuteurs en fonction de la force du vent dans votre région et de la taille de vos plantes. Il est crucial d’acheter et d’installer des tuteurs solides pour soutenir efficacement vos plantes fragiles comme les tomates, les haricots grimpants ou les jeunes arbres.

Tuteurs Naturels (Bambou, Branches d’Arbres, etc.)

Ces tuteurs sont souvent récupérés dans la nature, comme le bambou flottant ou les branches d’arbres.

Avantages :

  • Gratuits ou très peu coûteux : C’est leur plus grand atout, surtout si vous avez accès à des sources naturelles.
  • Écologiques : Ils sont recyclés et naturels, ce qui réduit votre empreinte carbone.
  • Esthétiques : Ils se fondent harmonieusement dans le décor du jardin, offrant un aspect rustique et authentique.
  • Renouvelables : Si gérés durablement, ils représentent une ressource renouvelable.

Inconvénients :

  • Durabilité limitée : Ils peuvent se décomposer ou pourrir au fil du temps, surtout s’ils sont constamment en contact avec l’humidité du sol. Leur durée de vie est généralement de quelques saisons.
  • Variabilité en taille et forme : Il peut être difficile de trouver des tuteurs de tailles et de robustesses uniformes.
  • Préparation nécessaire : Ils peuvent nécessiter un nettoyage, une découpe ou un affûtage avant utilisation.
  • Disponibilité : Leur disponibilité dépend de votre environnement (proximité de rivières, forêts, etc.).
  • Insectes : Comme le bambou n’est pas traité, certains insectes y font de petits trous .
  • Solution : Protéger le Bois par Carbonisation
  • Il existe plusieurs méthodes pour appliquer une couche protectrice sur le bois en utilisant le feu. Aux Antilles, je sais que cette technique n’a pas de nom spécifique , mais elle est bien pratiquée par certains. Voici une méthode similaire que vous pouvez approfondir avec vos propres recherches :

    La carbonisation superficielle, aussi appelée Yakusugi ou Shou Sugi Ban, est une technique qui consiste à brûler légèrement la surface du bois. Cela crée une couche protectrice carbonisée.
    Lorsque cette méthode est bien appliquée (en respectant la température de cuisson et le temps d’exposition, et en assurant un stockage adéquat), cette couche de carbone rend le bois extrêmement résistant à l’eau, à certains insectes et aux champignons.
  • Il est important de savoir que même le bambou, bien que résistant, finira par pourrir au fil du temps , surtout si sa base est constamment humide.

Tuteurs en Bambou (achetés en magasin)

Ces tuteurs sont des cannes de bambou souvent importées, vendues en paquets.

Avantages :

  • Légers et faciles à manipuler : Ils sont simples à installer et à déplacer.
  • Assez robustes : Pour leur poids, ils offrent une bonne résistance pour de nombreuses plantes.
  • Esthétiques : Ils conservent un aspect naturel et agréable .
  • Disponibilité et uniformité : Facilement trouvables en différentes tailles dans les jardineries.

Inconvénients :

  • Durabilité moyenne : Bien que plus résistants que le bois brut non traité, ils finiront par pourrir au fil des ans, surtout si le bas est constamment humide.
  • Prix : Bien que généralement abordables, ils représentent un coût d’achat.
  • Impact écologique (parfois) : Si les tuteurs en bambou sont importés de loin, il arrive souvent qu’il n’y ait aucune information disponible sur leur traitement, qu’ils soient certifiés biologiques ou non. Souvent, seul leur prix est affiché. Dans ce cas, n’hésitez jamais à demander directement au vendeur pour obtenir plus de précisions.

Tuteurs en Acier ou Métal

Ces tuteurs peuvent être des barres lisses, des piquets recouverts de plastique, des spirales ou des cages.

Avantages :

  • Très grande durabilité : Ils sont conçus pour durer de nombreuses années, voire des décennies.
  • Très robustes : Idéaux pour les plantes lourdes, grandes ou exposées à des vents forts.
  • Réutilisables : Un investissement à long terme qui se rentabilise sur la durée.
  • Stabilité : Offrent un excellent ancrage.

Inconvénients :

  • Coût initial plus élevé : C’est souvent l’option la plus chère à l’achat.
  • Esthétique : Leur aspect peut être moins naturel et plus industriel que le bois ou le bambou.
  • Chaleur : Le métal peut chauffer au soleil, mais cela a rarement un impact négatif significatif sur les plantes.
  • Poids : Plus lourds à manipuler et à transporter.
  • Vulnérabilité aux Sargasses : L’acier et le métal sont vulnérables aux sargasses et s’abîment avec le temps. Sans un revêtement de protection, les sargasses les rongent et elles s’attaquent aussi à d’autres matériaux, y compris les voitures et l’électroménager.

Tuteurs en Plastique

Il s’agit souvent de piquets en plastique plein ou creux, parfois armés.

Avantages :

  • Très grande durabilité : Le plastique ne pourrit pas et résiste aux intempéries.
  • Légers : Faciles à transporter et à installer.
  • Faciles à nettoyer : Un simple coup d’eau suffit.
  • Prix : Souvent un bon compromis entre le coût et la durabilité.

Inconvénients :

  • Impact environnemental : Fabriqués à partir de ressources non renouvelables et posent des problèmes de recyclage en fin de vie.
  • Esthétique : Souvent considérés comme moins agréables visuellement que les matériaux naturels.
  • Fragilité (pour certains modèles) : Les plastiques de mauvaise qualité peuvent devenir cassants avec le temps ou sous l’effet des UV.
  • Moins rigides : Certains modèles peuvent être moins rigides que l’acier pour les très grandes plantes.

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